[:fr]LE TOUT PREMIER GRAND PRIX DU GOLFE[:en]THE FIRST-EVER GULF GRAND PRIX[:]

[:fr]LE TOUT PREMIER GRAND PRIX DU GOLFE[:en]THE FIRST-EVER GULF GRAND PRIX[:]

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Interrogez un fan de Formule 1 sur le lieu et la date du premier Grand Prix tenu au Moyen-Orient. Probable qu’il vous réponde, sûr de lui : « Bahreïn 2004 ». Pourtant, derrière son petit air satisfait complètement intolérable se cache un énorme mensonge… Et il est grand temps de lever le voile là-dessus.

Si l’on se fie aux calendriers, trois pays du Moyen-Orient ont accueilli la Formule 1 depuis la création du championnat du monde en 1950 :

  • Le premier, le Royaume de Bahreïn, dès 2004.
  • Puis vint la Turquie, de 2005 à 2011.
  • Et enfin, les Émirats Arabes Unis, via Abu Dhabi, depuis 2009.

Trois destinations pour des dates relativement proches, toutes situées au XXIe siècle. Maintenant, si je vous dis que des Formule 1 ont déjà roulé dans le Golfe, et ce bien avant le nouveau millénaire…

VRAI FAUX GRAND PRIX

Pour être complètement précis, et honnête aussi, un faux Grand Prix s’y est tenu en 1981 ! Cette année-là, les Émirats Arabes Unis fêtent une décennie d’existence. L’automobile club local, le « Al Nasr Motor Sports Club », prépare une célébration automobile qui restera gravée dans les mémoires collectives.

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Le Grand Prix de Dubaï est né ! Mais comme on dit chez nous, en Péssimie, une bonne nouvelle n’arrive jamais sans une mauvaise. Si l’événement porte le nom très officiel de « Grand Prix », il est loin d’en être un. Ce rassemblement automobile qui se tiendra le 4 décembre 1981 est en réalité un concentré de courses et de démonstrations. Il y aura tout de même des monoplaces de Formule 1 au rendez-vous, au nombre astronomique de deux.

Les carnets de cheikhs de l’époque ne sont pas trop calés en automobile, ils confient donc les clés de l’organisation à Martin Hone. Cela fait des années que cet entrepreneur cherche désespérément à organiser une course automobile outre-Manche, dans la ville de Birmingham. Sans succès. S’il est réussi, le GP de Dubaï pourrait permettre à Hone de se mettre les élus britanniques dans la poche…

LE CIRCUIT

Vous le savez plus que bien, le cadre plat et désertique des Émirats est l’endroit idéal pour y établir un circuit automobile. Et c’est au beau milieu d’absolument rien qu’un tracé temporaire semi-urbain est établi. La piste, longue de 2600 mètres, est bordée par la mer et le sable local.

Le Dubaï des années 80 n’a rien à voir avec le Dubaï d’aujourd’hui. Peu de routes, peu de gratte-ciels, peu d’hôtels huit étoiles. Seul le Hyatt Regency, tout nouveau à l’époque mais l’un des plus vieux hôtels de la région, casse cette monotonie ambiante.

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Spa-Francorchamps n’a qu’à bien se tenir !

Le tracé en lui-même n’est pas bien fou, on ne va pas se mentir. Il est composé de chicanes inutiles et de virages à 90° « à la Phoenix ». La meilleure de l’année, c’est que le circuit n’est même pas homologué par la FIA, la Fédération Internationale de l’Automobile ! Un comble pour cet événement qui clame être un Grand Prix à qui veut l’entendre.

Y’EN A UN PEU PLUS…

Assez étrange pour être souligné, la qualité de la programmation, des voitures et des pilotes engagés dépasse l’entendement. Les petits plats sont directement placés dans les grands : voitures de tourisme et de grand tourisme, prototypes d’endurance, voitures de collection et, vous l’avez deviné, monoplaces de Formule 1 !

Parmi ces voitures, on trouve à boire et à manger. Il y a de petites pépites comme une Mercedes-Benz W196 (ex-Fangio), une Maserati 250F, un prototype Nimrod qui effectue sa première sortie officielle, une Ferrari 512S… Même le prestigieux « Aston Martin Owners Club » du Royaume-Uni fait le déplacement ! Martin Hone n’est peut être pas prophète en son pays mais il sait à qui téléphoner, c’est clair !

Quant au casting des pilotes, il est complètement hollywoodien : on compte plus de cinquante engagements, professionnels comme amateurs. Il y a de très, très grands noms comme Juan Manuel Fangio, 70 ans à l’époque, Jack Brabham, triple champion du monde de F1, Derek Bell, légende des 24 Heures… et même le batteur des Pink Floyd, Nick Mason !!

De telles voitures, de tels noms, tout ça réuni sur une pure terre automobile. Il doit y avoir une couille dans le potage, non ? Détrompez-vous ! Les promesses formulées sont bien tenues. Lors de la cérémonie d’ouverture, on ne sait plus où donner de la tête. Grosses berlines, buggies, motos, karts… Tout ce qui se trouve à portée de main est réquisitionné pour parader dans les larges avenues de Dubaï, y compris les agents de police ! Et le chef d’orchestre n’est autre que Walter Cunningham, ancien astronaute et membre d’Apollo 7, le premier vol habité dans l’espace de la NASA !

LÉGENDES CONTRE LÉGENDES

Ce qui va faire la renommée de ce Grand Prix de Dubaï 1981, c’est sa course d’ouverture : l’événement majeur de cette journée d’ores et déjà retentissante. Il s’agit bien sûr de la course réunissant vieux briscards du sport automobile et jeunes loups de la Formule 1 ! Le plateau est de très bonne facture, voyez plutôt :

ENGAGÉS

  • #01 John Watson – pilote McLaren F1
  • #02 Sir Jack Brabham – triple champion du monde F1
  • #03 Denny Hulme – champion du monde F1
  • #04 Bruno Giacomelli – pilote Alfa Romeo F1
  • #07 Stirling Moss – quadruple vice-champion du monde F1
  • #08 Phil Hill – champion du monde F1 ET triple vainqueur 24H du Mans
  • #09 Roy Salvadori – vainqueur 24H du Mans
  • #10 Richard Attwood – vainqueur 24H du Mans
  • #11 Derek Bell – vainqueur 24H du Mans
  • #14 Innes Ireland – ex-pilote Lotus F1
  • #15 John Fitzpatrick – champion IMSA GT
  • #16 Dan Gurney – vainqueur 24H du Mans
  • #17 Patrick Tambay – pilote Ligier F1
  • #18 David Kennedy – ex-pilote Shadow F1
  • #19 Marc Surer – pilote Theodore F1
  • Réserviste : David Piper

Que de grands noms du sport automobile (et David Kennedy). Le réserviste, David Piper, est quant à lui un ancien pilote d’endurance, surtout connu pour avoir tourné – et perdu une jambe –  en 1970 pour le film « Le Mans » de Steve McQueen… Encore une fois, rien n’est laissé au hasard à Dubaï.

PILOTES CHEVRONNÉS

Un conseil d’ami : méfiez-vous de ce que vous pouvez lire sur Internet. En épluchant le world wide web à la recherche d’informations sur ce Grand Prix obscur, il était écrit noir sur blanc sur plusieurs sites que Rosberg (le père) et Mansell (l’unique) ont pris part à cette course. Que nenni ! En réalité, John Surtees, Nigel Mansell, Brian Henton, Keke Rosberg, Helmut Marko et Carroll Shelby, officieusement inscrits, n’ont pas eu le privilège de conduire dans les Émirats.

Que Mansell soit là ou pas, il fallait absolument une voiture à la hauteur du talent de ces pilotes. Quel modèle ultra-sportif allait être retenu ? Audi venait de sortir ses Quattro tandis que BMW avait ses M1 Procar encore au chaud. Audi ou BM ? Le choix est vite fait par les organisateurs. Rien n’est trop beau pour les Émiratis après tout. Les pilotes livreront bataille à bord de… Citroën Visa ?!!

Mais après avoir longuement réfléchi, notamment à la probable réaction des pilotes en voyant ces bagnoles, on les remplace au dernier moment par des CX, nettement plus « premium » mais absolument pas préparées pour la course. La raison de ce changement était surtout financière : il fallait essayer d’en vendre un maximum aux riches locaux présents sur le circuit !

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Stirling Moss faisant la course contre Jack Brabham dans des Citroën ? Jamais le parc automobile français n’a eu aussi belle publicité.

Jamais.

FAIR PLAY

Avec des pilotes de cette trempe au volant d’une voiture résolument moderne, parfait synonyme de sportivité, il est impossible que la course ne tourne à la catastrophe. Ne croyez-vous pas ?

La veille, durant la séance qualificative, plusieurs pilotes coupent délibérément des virages pour gagner du temps… Parmi les coupables, on trouve Dan Gurney. Les organisateurs ne prennent même pas la peine de disqualifier l’ancien pilote de Formule 1, et grâce à cette technique de pilotage « discutable », l’Américain se qualifie en première ligne ! Peu avant le départ, ce même Gurney émet l’idée potache de démarrer en marche arrière… On peut le dire, la légende américaine n’est pas venue ici pour jouer la gagne mais plutôt pour endosser le rôle de gros lourd de service.

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Était-ce prévisible ? Cette course gentillette, essentiellement composée de gentlemen drivers tourne au pur demolition derby américain. Petit à petit, tous abandonnent les fines techniques de pilotage pour mieux défoncer le pare-choc arrière du concurrent. Nettement plus efficace, certes.

Comme c’est Noël et que j’adore vous gâter, j’ai mis la main sur la retransmission de cette course lunaire. Les commentaires d’origine étant en anglais, j’ai dû m’engager en qualité de traducteur pour nos amis anglophobes que je salue aujourd’hui.

DUBAI 81 : LE CLASSEMENT

  1. Bruno Giacomelli
  2. Marc Surer
  3. David Kennedy
  4. Innes Ireland
  5. John Fitzpatrick
  6. Dan Gurney
  7. Derek Bell
  8. Richard Attwood

N’ont pas fini :

  • Patrick Tambay – Tour 8
  • Jack Brabham – Tour 6
  • Roy Salvadori – Tour 4
  • Denny Hulme – Tour 3
  • Phil Hill – Tour 2
  • Stirling Moss – Tour 2
  • John Watson – Tour 1

Malgré le caractère robuste de la CX, près de la moitié des pilotes engagés abandonnent tout au long des dix tours que comptent la course. A l’affût lorsque le leader John Watson se fait sortir, le jeune Bruno Giacomelli prend la tête du premier tour jusqu’au drapeau à damiers. Au départ, l’ancien pilote de F1 David Kennedy manque d’y passer suite à une série d’accrochages. Et à bord d’une CX désormais sculptée par César, l’Irlandais remonte jusqu’à la troisième place en coupant tous les virages possibles et imaginables.

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Est-ce qu’elle va marcher beaucoup moins bien ? Pas sûr ! David Kennedy accroche le podium ainsi que sa CX.

Dans une entrevue accordée au quotidien The National, Len Chapman – un des rares spectateurs présents sur place – nous relate ce pugilat.

« Tout le monde ici se souvient de cette course. Le concessionnaire Citroën à Dubaï a été approché pour fournir des berlines pour la course. L’homme pensait clairement prêter quelques voitures pour une innocente exhibition en piste et qu’il allait les récupérer dans un état impeccable… Ces voitures n’étaient pas faites pour la course. C’était la dernière voiture à choisir pour courir. Je crois qu’aucune n’a survécu à l’événement. »

GRAND BAZAR

Mais cette course n’était que la fine pellicule d’une mayonnaise qui ne veut pas prendre. Tout au long de cette semaine de décembre 81, plusieurs éléments viennent contrarier les plans de Martin Hone.

SUPERCOPTER

Parlons peu, parlons Porsche et concentrons-nous sur le cas unique de l’Allemand Hans « Joe » Wiedmer. Cet ancien habitué des pelotons Can-Am (des monstres sur roue qui couraient en Amérique du Nord) est invité à participer au Grand Prix. Il sera au volant de sa propre Porsche 917/10 : moteur 5.0L bi-turbo de 1100 chevaux, 800 kilogrammes sur la balance. Un monstre je vous dis.

Mais selon Wiedmer, la garde au sol du véhicule est trop basse pour rouler de l’aéroport jusqu’au circuit. Le choix le plus logique est donc de transporter la Porsche… par hélicoptère ! Et 800 kilos, c’est bien assez pour rompre l’attache de la corde pendant le voyage. La pauvre princesse est victime d’une chute libre de cinq mètres dont elle se relèvera bien difficilement.

PATRICK CONTRE GOLIATH

Tout à l’heure, j’ai évoqué des roulages de monoplaces Formule 1 à Dubaï. Ces démonstrations sont effectuées à vive allure car les organisateurs ont lancé un défi aux pilotes. L’auteur du meilleur tour reçoit une prime de 5000 dollars ! Mais la FIA, rien que ça, gâche la fête en interdisant les tentatives de records du tour pour des raisons évidentes de sécurité. Avec le vent et les zigotos en CX, il y avait plus de sable sur la piste qu’en dehors !dubai81 8

La récompense sera tout de même donnée, je cite, « au pilote le plus méritant » ! Patrick Tambay s’élance le premier à bord d’une Theodore TY01 bien pataude. Après trois tours à allure presque rapide, le chrono affiche 68 secondes. John Watson est le suivant. Contrairement au Français, le pilote McLaren dispose d’une monoplace dont la coque est en fibre de carbone. Le gain de poids est colossal, Watson détruit le temps de Tambay et abaisse la marque à 64 secondes !

Alors, qui est le plus méritant ? Le petit poucet français combatif malgré un matériel inférieur ou l’ogre britannique détruisant toute concurrence dans son vaisseau spatial ? Les juges se concertent et c’est… John Watson qui empoche les 5k. Un bon lot de consolation après que Marc Surer l’ait envoyé voir là-bas s’il y était lors de la course d’ouverture.

LA FRAYEUR FANGIO

Le dernier couac, mais pas des moindres, implique Juan Manuel Fangio. Le Maestro a accepté l’invitation de Martin Hone et prend le premier vol depuis Buenos Aires. Il semble que le frisson de la course lui parcourt encore tout le corps car Fangio refuse de se reposer une fois arrivé, malgré les 18 heures de vol !

Déjà pas tout jeune à l’époque de ses cinq titres de champion du monde de F1, le grabataire Fangio retrouve le volant de sa Mercedes W196. Mais la veille du Grand Prix, lors de quelques tours de reconnaissance, l’Argentin part dans un inquiétant tête à queue. Fangio vient d’avoir une attaque dans son véhicule !

Le pilote est immédiatement transféré à l’hôpital le plus proche où il séjourne pendant plusieurs jours. Plus de peur que de mal pour le quintuple champion qui finira par regagner son Argentine natale honteux et confus où il jura qu’on ne lui reprendra plus.

ET APRÈS ?

Malgré les millions de livres sterling investis et une affiche taille XXL, il n’y aura pas de deuxième édition du Grand Prix de Dubaï. Martin Hone rentre au bercail et finira par décrocher l’organisation de son « Birmingham Superprix » de 1986 à 1990. Et la FIA donnera aux Émirats un Grand Prix A.O.C. 28 ans plus tard avec le GP d’Abu Dhabi que nous affectionnons tant.

Et la « course des champions » en featuring avec les CX alors ? Personne n’osa reprendre ce concept de génie ? Bien sûr que si enfin ! En 1988, on assiste à la naissance de la Race of Champions : célèbre épreuve automobile internationale où les plus grands pilotes du globe s’affrontent à bord de voitures impossibles, le tout sur un circuit infâme… L’héritage de Dubaï 1981 est bel et bien vivant.


Faites un tour chronométré sur la page Facebook et le compte Twitter de Formule moy1 et ne ratez rien des prochaines publications !

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Ask a Formula 1 fan about the first Grand Prix held in the Middle East and he’ll give you this self-confident answer: « 2004 Bahrain GP ». Even though he’s absolutely right, and besides the fact that he’s showing an untolerable air of superiority, his answer hides an untold story… And it’s time to pull the blinds on that.

According to calendars, three Middle Eastern countries have hosted a Formula 1 race since the creation of the world championship in 1950:

  • First off, the Kingdom of Bahrain in 2004.
  • Then Turkey, from 2005 to 2011.
  • And finally the United Arab Emirates via Abu Dhabi since 2009.

Three venues for three relatively close dates, all of them located in the XXIst century. Schizoid men will tell you however that Formula 1 cars have already raced in the Gulf well before the new millennium…

TRUE/FALSE GRAND PRIX

To be as precise and honest as possible, a false Grand Prix was held in 1981! Back then, the UAE celebrated a decade of existence. And the local « Al Nasr Motor Sports Club » was preparing an unforgettable automobile celebration.

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The Dubai Grand Prix is born! But good things don’t always come in pairs. If the event uses the oh-so official « Grand Prix » label, it’s far from being a real one. This Grand Prix, which will be held on December 4th, 1981, is actually a concentrate of races and demonstrations. Still, there will be F1 cars in the Gulf. Just two though.

Shook sheiks aren’t automobile-savvy yet, so they give the organisation keys to Martin Hone. This British entrepreneur has been desperately trying to make a motor racing event happen in his city of Birmingham for years now. The Dubai GP, if successful, would possibly allow Hone to get some elected representatives in his pocket…

THE RACETRACK

You already know, the UAE flat and desert scenery is one of the best place in the world to build a racing circuit. A 1.6-mile-long semi urban temporary circuit is erected, right in the middle of absolutely nothing.

1981 Dubai is very different to the Dubai of today. There’s very little roads, a few skyscrapers, and almost no 8-star hotels. Only the Hyatt Regency, quite new at the time but one of the oldest hotels of the region, breaks the monotony.

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Let’s be real, the track itself is not very exciting. It mostly consists of useless chicanes and 90° corners « a la Phoenix ». The worst part is, the circuit isn’t even licensed by the motorsport governing body, the FIA! And this event loudly trumpets that it is a Grand Prix… That’s the last straw.

OPULENCE

Oddly enough, the quality of entered cars and drivers is beyond belief. Martin Hone had put on a big spread: touring cars, GTs, endurance prototypes, classic racecars, and, you guessed it, F1 cars!

Those cars are a mixed bag. For example you can find one hell of a precious gem such as a Fangio-driven Mercedes Benz W196, a Maserati 250F, a Nimrod prototype making its first official outing, a Ferrari 512S… Even the prestigious Aston Martin Owners Club UK made the trip to Dubai! Hone isn’t a prophet in his country… but he knows who to call, that’s for sure!

Fangio leads Moss, Mercedes-Benz W196, Monaco 1955
The famous 1955 Merc W196 « Monoposto ».

As for the driver cast, it’s straight outta Hollywood: more than fifty drivers, professionals and amateurs, signed up for this event. There are very, very big names: 70-year-old living legend Juan Manuel Fangio, three-time F1 world champion Jack Brabham, Le Mans 24 legend Derek Bell, and even Pink Floyd drummer Nick Mason!!

Such cars, such names, all gathered on a pure racing land. There’s a hitch somewhere, innit? Think again! All promises are kept. The grand opening is one big celebration. Big sedans, buggies, motorcycles, go-karts… Everyting within easy reach is asked to parade on the wide avenues of Dubai, including the policemen! The conductor is no other than Walter Cunningham, former NASA astronaut and Apollo 7 member, the first US mission to carry a crew into space!

LEGENDS VS LEGENDS

What’s going to make the 1981 Dubai Grand Prix famous is its opening race, the main event of this day. Of course I’m talking about the race with these racing old chaps and those Formula 1 new superstars! Let’s take a look at the field:

ENTRY LIST

  • #01 John Watson – McLaren F1 driver
  • #02 Sir Jack Brabham – three-time F1 world champion
  • #03 Denny Hulme – F1 world champion
  • #04 Bruno Giacomelli – Alfa Romeo F1 driver
  • #07 Stirling Moss – four-time F1 runner-up
  • #08 Phil Hill – F1 world champion AND three-time Le Mans 24 race winner
  • #09 Roy Salvadori – Le Mans 24 race winner
  • #10 Richard Attwood – Le Mans 24 race winner
  • #11 Derek Bell – Le Mans 24 race winner
  • #14 Innes Ireland – former Lotus F1 driver
  • #15 John Fitzpatrick – IMSA GT champion
  • #16 Dan Gurney – Le Mans 24 race winner
  • #17 Patrick Tambay – Ligier F1 driver
  • #18 David Kennedy – former Shadow F1 driver
  • #19 Marc Surer – Theodore F1 driver
  • Reserve driver : David Piper

That’s motorsport biggest chesses right there (plus David Kennedy). And if you don’t know, reserve driver David Piper is a former endurance driver, tragically best known for his part – and his amputated leg due to a crash – during the making of Steve McQueen’s 1971 « Le Mans » movie… Once again, nothing is left to chance in Dubai.

DRIVING THE CHEVRON

One word of advice: don’t trust what you see on the Internet. I’ve done tons of research on the World Wide Web about this obscure Grand Prix. And on many websites it was written in black and white that Keke Rosberg and the one and only Nigel Mansell raced there. Wrong! John Surtees, Mansell, Brian Henton, Rosberg, Helmut Marko and Carroll Shelby, unofficially entered but actually didn’t drive in the Emirates. So next time, just be careful.

Whether Mansell being present or not, the organisers needed a car as marvellous as the talent of these racing drivers. Which sports model is going to be chosen? Audi had just revealed its Quattro whereas BMW had a plethora of M1 Procar in the bag. So, Audi or Bimmer? The final decision is cristal clear and as simple as ABC. After all, nothing is too good for the Emiratis. Drivers will be racing with… Citroën Visas?!!

However, mainly because of the appalled face the drivers made discovering this French gem, the Visas were quickly replaced by the « premium-er » CX model. And the unique reason of this sudden change lies in the organisers will of selling the cars to the rich spectators!

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Stirling Moss racing Jack Brabham in Citroëns? Never in the French automobile industry history did we had such great advertisement.

Nevvver.

FAIR PLAY

Top-notch drivers, superb sports cars, and a high-level racetrack. This race simply can’t go wrong, don’t you think?

The day before the event, during qualifying, some drivers were deliberately cutting corners to gain time. One of those culprits is Dan Gurney. Thanks to this debatable driving technique, the racing legend puts his CX on the front row! And before the race starts, Gurney tries to convice others to set off in reverse! Rather than taking this event seriously, Gurney only came here to take the piss.

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Dan Gurney, the OG racing troll!

Was that predictable? This gentlemen drivers race turns into a good ol’ fashioned American Demolition Derby. Lap after lap, everyone gives up on the fine driving techniques and rather go for the opponent’s rear bumper. Indeed, it’s way more effective.

Because it’s Christmas time and I love to spoil you guys, I’ve got my hands on the full race retransmission. On the French version of Formule moy1, you have the lifetime opportunity to hear me commentate. On here, it’s just the original stuff. Sorry.

1981 DUBAI GRAND PRIX: CLASSIFICATION

  1. Bruno Giacomelli
  2. Marc Surer
  3. David Kennedy
  4. Innes Ireland
  5. John Fitzpatrick
  6. Dan Gurney
  7. Derek Bell
  8. Richard Attwood

Did not finish:

  • Patrick Tambay – Lap 8
  • Jack Brabham – Lap 6
  • Roy Salvadori – Lap 4
  • Denny Hulme – Lap 3
  • Phil Hill – Lap 2
  • Stirling Moss – Lap 2
  • John Watson – Lap 1

Despite the CX being a good (s)turdy car, almost half of the field retires throughout this 10-lap race. The first retirement comes during the first lap, when race leader John Watson is spun off by Marc Surer. This confusion allows Bruno Giacomelli to take the lead from lap 1 to the chequered flag. Irishman David Kennedy almost snatches second place in the last lap after an astounding comeback drive: Kennedy was collected by multiple drivers on lap 2, headed back dead last and cut many, many corners to finish on the podium!

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It ain’t easy being a Citroën driven by Kennedy…

Len Chapman, was one of the lucky boys that saw this chaos live. When interviewed by Abu Dhabi newspaper The National, Chapman says:

« Everyone remembers the Citroen race. The Citroen owner in Dubai was approached about providing some saloon cars and he clearly thought he would provide a few cars, they would take them away, drive them around the track and bring them back again in pristine condition. They were the most unsuitable cars for motor racing; it was the last car you would have motor racing in. I don’t think any of them survived the event. »

GRAND BAZAAR

This race is one big testimony: the 1981 Dubai Grand Prix doesn’t gel at all. During the two days where cars were on track, different events made Martin Hone upset.

AIRWOLF

A little less conversation and a little more Porsche, please. German driver Hans « Joe » Wiedmer drove in the prototype race. The guy was a former CanAm regular in the 1970s. And it’s fortunate, in Dubai he will be at the wheel of the same Porsche 917/10 he used to drive back in the days: 5.0L bi-turbo engine, 1100 horsepower, 800 kilograms. Oh boy, it’s a pure beast.

But according to Wiedmer himself, the Porsche ground clearance is way too low to go from the airport up to the racetrack. The most logical choice is to… lift the car by a helicopter! But a couple of miles later, the cable suddenly snaps and the poor Porsche princess freefalls from an astronomical height of three meters…

PATRICK AGAINST GOLIATH

Early on, I’ve told you that Formula 1 cars raced there. Let’s talk about this for a second. There were no proper races though, only demonstration laps. However, the organisers had challenged the drivers to a fast lap shootout. The guy with the fastest lap time would receive $5000 as a winning prize! But the FIA spoiled the whole thing and forbade any lap record attempt for obvious safety reasons. Due to the wind and the CX madlads, there was more sand on the tarmac than on the outside! 

Even if the FIA said « no-no », dough will be given anyway to, quote, « the most meritorious driver »! Patrick Tambay took off first with a rather uncompetitive Theodore TY01. After three attempts, Tambay clocks a 68 second-lap. John Watson is next. Unlike the Frenchman, the McLaren man drives a carbon fiber monocoque which makes the car a whole lot faster. So Watson destroys Tambay’s time and lowers the mark to 64 seconds!

So, who is the most meritorious? The French underdog that did well despite an horrendous car or the British ogre literally flying with his McLaren spacecraft? The judges adjudicated the matter and John Watson wins 5K. A great consolation prize after Marc Surer’s terrorist attack during the CX race.

FANGIO FRIGHTENS

Last but not least, Juan Manuel Fangio. El maestro accepted the invitation and took the first flight from Buenos Aires, Argentina. It seems that Fangio can’t wait to get back in his Mercedes W196 because as soon as his plane lands, he refuses to rest! By the way, Fangio was 70 in 1981 and he travelled for approximately 18 hours!

To make matters worse, Fangio was keen on having a very fragile health. The day before the Grand Prix, the five-time F1 champion drives his Merc for a couple of laps. And that’s just enough for him to pass out behind the wheel!! The car spins, when the marshalls come to see what’s wrong they find Fangio unconscious!

Fangio is immediately transferred to the nearest hospital where he rests for several days. Fortunately, the Argentinian is more shook than injured. However, they would be no maestro on track the next day. Phill Hill subs Fangio, the American will drive the W196. Fun fact, Hill spun aswell, but this time it was just a driving mistake…

EPILOGUE

Despite millions of pounds being invested, and despite the presence of a high quality field, there will be no second edition of the Dubai Grand Prix. Martin Hone heads home but he will eventually win the organisation of his « Birmingham Superprix » in the middle of the 1980s. And the FIA will grant to the UAE an « AOC » Grand Prix 28 years later with the oh-so beloved Abu Dhabi GP.

And what about the race with motorsports legends featuring Citroën CXs? Did anyone dare to steal this brilliant concept? Of course someone did! 1988 is the birth of the Race of Champions: an international automobile event where the best drivers of the globe race eachother, driving impossible cars on a god-awful circuit… The Dubai Grand Prix legacy lives on.


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2 Comments

  1. Anonyme

    Enorme ! J’ai cru qu’on était le premier avril ! :o)

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