[:fr]ONYX-MONEYTRON, UNE ÉCURIE RICHE EN ÉNERGIE[:en]THE RICH-ENERGESQUE ADVENTURE OF ONYX-MONEYTRON[:]

[:fr]ONYX-MONEYTRON, UNE ÉCURIE RICHE EN ÉNERGIE[:en]THE RICH-ENERGESQUE ADVENTURE OF ONYX-MONEYTRON[:]

[:fr]

La Formule 1 est un sport cruel, c’est un fait avéré. On ne compte plus le nombre d’écuries issues des catégories inférieures s’y étant cassées les dents. Mais le pire dans cette affaire, c’est que personne ne se souvient de leur nom. En revanche, l’écurie Onyx mérite de rester dans les mémoires collectives grâce à sa ressemblance troublante avec une structure actuelle du plateau : Rich Energy Haas F1 Team.

Leur lien de parenté n’est pas en rapport avec des résultats brillants – je vous rappelle que Romain Grosjean pilote pour Haas – mais concerne plutôt le sponsoring. Je m’explique. Cette saison, la Haas est peinte aux couleurs de Rich Energy. Vous ne connaissez pas cette marque de boisson énergisante ? Ça tombe bien, nous non plus.

Le propriétaire, un dénommé William Storey, clame haut et fort que ses canettes se vendent comme des petits pains partout dans le monde. Or cela relève de la mission impossible pour acheter du Rich Energy en magasin. C’est à se demander si les canettes existent vraiment et comment Rich Energy a trouvé les fonds nécessaires pour apposer son nom sur les Haas !

Vous l’aurez compris, Onyx a connu une trajectoire similaire durant sa (relativement courte) histoire en catégorie reine. Mêmes résultats en dents de scie, même sponsor aux origines obscures dirigé par le même nabab à la capillarité douteuse… Vraiment, les signes ne trompent pas.

OH HISSE ONYX

Comme la plupart des success stories à l’Américaine, tout part d’un rêve. Ici, il s’agit de celui de Mike Earle et de son ami Greg Field. Ensemble, les deux Britanniques fondent Onyx Race Engineering et participent à la saison 1979 de Formule 2. Étant donné qu’ils n’ont pas d’argent, d’expérience et surtout de temps, les deux hommes se vautrent lamentablement. Quatre courses, quatre abandons.

Après cette première fois douloureuse, Onyx passe la seconde. La structure rêve de Formule 1 et pour le réaliser, le tandem Earle-Field persuade March d’aligner une troisième voiture en 1982. Elle est engagée par Onyx sous le nom de LBT Team March avec Emilio de Villota au volant. Malheureusement, l’aventure tourne une nouvelle fois à la catastrophe. En cinq apparitions, de Villota manque systématiquement la qualification. Pire encore, le poleman du Grand Prix de Monaco lui colle près de 30 secondes dans les dents ! Cela va sans dire, l’Espagnol se crame définitivement en Formule 1.

Dur dur d’être en F1.

Mais ce ne sont pas ces échecs cuisants qui vont refroidir les ardeurs de l’équipe. De retour en Formule 2 puis en F3000, Onyx glane enfin quelques trophées grâce au talentueux Stefano Modena. Six ans après l’échec de 1982, Mike Earle sent que le vent a tourné. Désormais, Onyx n’a qu’un seul cap et il s’appelle Formule 1.

Pour réussir en F1, il faut des sous. C’est le nerf de la guerre après tout. Alors quand le nouveau pilote Bertrand Gachot évoque la possibilité d’un partenariat avec Moneytron, on prête une oreille attentive…

JEAN-PIERRE

Petit cours d’histoire. Sorti de prison, Jean-Pierre van Rossem jure qu’il n’y retournera plus (l’avenir nous prouvera le contraire). À la fois point fort et point faible du Belge, sa double spécialisation en économie et en escroquerie lui permet de gagner beaucoup d’argent au milieu des années 1980.

Quel est son secret ? Il s’appelle Moneytron, un logiciel révolutionnaire puisque, selon van Rossem, il est capable de prédire les fluctuations du marché financier avec une probabilité de 9 sur 12 ! On s’en doute bien, Moneytron est bidon. Van Rossem ne fait que rembourser ses plus vieux clients avec l’argent des nouveaux. Le pire dans tout ça, c’est que ça marche exceptionnellement bien ! En encaissant une commission de 5% à chaque nouveau client, la fortune du Belge va atteindre un pic de près de 400 millions de dollars.

Le saviez vous ? Van Rossem s’enfilait des litres de Fanta à s’en faire péter le bide.

Arrivé au stade de la richesse où l’on jette directement l’argent par les fenêtres, Van Rossem achète tout et n’importe quoi. Mais principalement des Ferrari et la spécialité du cartel de Medellín. Du coup, il est assez emballé lorsqu’Onyx lui propose de se payer un peu d’espace publicitaire sur leurs futures monoplaces de F1.

L’AVENTURE C’EST L’AVENTURE

L’argent de Moneytron atterrit dans les comptes d’Onyx début 1989. Et avec, Earle recrute et il recrute bien. Le Britannique s’acoquine avec Alan Jenkins, ancien bras droit de John Barnard chez McLaren, et lui propose le poste de directeur technique. Jenkins accepte volontiers et prend même son nouveau rôle très à cœur. En plus de concevoir la première Onyx de Formule 1, il dessine lui-même les poignées de porte des toilettes de l’usine !

Un véritable défi attend Onyx cette saison. 20 écuries et 39 pilotes sont inscrits au championnat du monde. Jamais la Formule 1 n’a été aussi attractive. Alors pour désengorger le plateau, la discipline met en place une séance préqualificative pour les petits nouveaux. Chaque week-end de course, neuf pilotes sont systématiquement renvoyés chez eux avant le début des premiers essais libres ! Je ne pense pas avoir vu pareille cruauté dans ma vie.

Mais Onyx n’a pas exactement eu le temps de faire rouler sa monoplace avant la première manche de la saison. Et ne parlons même pas du développement de cette voiture. En toute logique, les pilotes Bertrand Gachot et Stefan Johansson se retrouvent non préqualifiés un paquet de fois.

PEU DE CHANCE, BEAUCOUP DE MALCHANCE

Malgré une continuité dans la médiocrité du côté d’Onyx, van Rossem reconsidère à la hausse son engagement en F1. Ainsi, il devient l’actionnaire majoritaire d’Onyx au bout de quelques courses.

Dans le paddock, la dégaine du Belge détonne et surprend. Cheveux longs et gras, barbe bien trop fournie, paire d’Aviator aux verres jaunâtres sur le nez et chemise ouverte avec la chaîne en or qui brille : van Rossem a plutôt l’air d’un gourou caricaturé que d’un respectable propriétaire d’une écurie de F1…

Chez les pilotes, Gachot galère à se qualifier tandis que Johansson goûte amèrement aux premières courses. Le Suédois abandonne au Mexique avant d’être disqualifié au Canada. Puis il brille brièvement à Phoenix : septième à la mi-course, le pilote Onyx crève un pneu, quitte les stands à la douzième position, gagne cinq places… et abandonne sur bris de suspension.

Quand ça veut pas, ça veut pas.

Bon, fort heureusement, le succès finit par arriver. Sur le circuit Paul Ricard, Gachot se sort des préqualifications pour la première fois de la saison et devance même son chef de file sur la grille ! En course, un problème de batterie paralyse le Belge mais Johansson fonce vers la cinquième place. Onyx inscrit ses premiers points, au nombre astronomique de deux, en Formule 1. Deux unités capitales puisqu’elles permettent à l’écurie d’occuper la treizième place du classement général et d’éviter la préqualification à l’avenir.

PRÉQUALIFS & PIPELETTE

Deuxième cours d’histoire de la journée. À l’époque, les participants aux séances préqualificatives changeaient à la mi-saison, les écuries figurant au-delà de la treizième place du championnat étaient condamnées de facto.

Malheureusement pour Onyx, rien ne va se passer comme prévu. Lors de l’ultime course précédent le changement, à Silverstone, Minardi marque aussi ses premiers points de la saison. Pierluigi Martini et Luis Perez-Sala terminent inexplicablement P5 et P6, garantissant à la Scuderia trois points au classement général. Sur le fil, Onyx se fait doubler et devra encore assister aux préqualifications jusqu’à la fin de la saison 89 !

Entre temps, Earle et van Rossem font un crochet par Stuttgart. Les deux hommes ont rendez-vous avec Porsche qui souhaite se réengager en Formule 1 comme motoriste. Malgré une chemise tâchée par un redoutable sandwich œuf-mayonnaise, van Rossem repart avec des moteurs V12 à une seule condition : l’information doit rester confidentielle.

Le lendemain, Earle reçoit un coup de téléphone surprise de Pierre van Vliet, manager de Gachot.

Bravo pour le contrat avec Porsche ! lance-t-il.

— Comment es-tu au courant ? interrogea Earle.

— Van Rossem en parlait hier à la télévision

HISTOIRE BELGE

C’était à prévoir, le deal capote car van Rossem ne sait pas tenir sa langue. On aurait pu penser que la trêve estivale allait calmer l’animal. C’est mal le connaître puisque le boss de Moneytron met le feu à l’une de ses propres Porsche suite à l’annonce de la rupture du contrat ! À la fin du mois d’août, on assiste à un festival van Rossem. Le Belge est à la maison, à Spa-Francorchamps, et convoque la presse pour régler ses comptes avec deux de ses meilleurs amis : Jean-Marie Balestre et Bernie Ecclestone.

En somme, il traite l’un d’ancien sympathisant nazi et l’autre de mafieux. Je vous laisse deviner qui est qui…

Entre deux canettes de Fanta et une immolation de Porsche, Van Rossem balance deux cartouches de .38 Special pour Balestre et Ecclestone.

Le bad buzz avant l’heure que créé sciemment van Rossem n’est pas du goût de tous. Après cette parodie de conférence de presse, Ecclestone le convoque immédiatement dans son bureau et le bannit des paddocks de F1. Earle et Field se prennent la tête à deux mains en se demandant pourquoi diable ont-ils laissé les clés de leur bébé à ce zèbre…

En guise de « vengeance », ils se servent d’une gaffe de Gachot, protégé de van Rossem, pour le virer en cours de saison. En privé, le pilote belge se plaint du manque de temps passé en piste et du traitement de faveur que reçoit Johansson. Des déclarations qui atterrissent malencontreusement dans un communiqué officiel. Gachot a beau expliquer que ses paroles (largement exagérées) n’étaient pas censées être rendues publiques, Onyx fait la sourde oreille.

RÉSULTAT ESTORIQUE

 

Arrive le Grand Prix du Portugal où Gachot est remplacé par le débutant JJ Lehto. Sur le tracé d’Estoril, les stratèges de l’écurie préparent un coup de génie. La monoplace de Johansson ne s’arrêtera pas au stand pour changer ses gommes, ce qui est pourtant la stratégie préférentielle. Les mécaniciens montent les gommes les plus dures à disposition, remplissent le réservoir à ras bord et prient pour que ça tienne.

Un pari suicidaire, certes, mais un pari payant ! Après dix tours, Johansson est huitième. Le Suédois gagne encore quelques positions jusqu’au moment où Nigel Mansell effectue son arrêt-catastrophe, suivi d’une dépression nerveuse. Johansson se retrouve troisième mais les derniers tours sont douloureux. Ses pneus sont tellement usés que la jante est directement en contact avec le tarmac. Et au niveau du réservoir, ce n’est pas mieux. À peine franchit-il la ligne d’arrivée que l’Onyx est à sec.

Armé d’une monoplace roulant à trois secondes des meilleurs temps, Stefan Johansson arrache le podium ! C’est l’un des plus beaux exploits de la Formule 1, on exulte dans le garage Onyx. Dix ans après sa fondation, l’écurie britannique vient de prouver à la face du monde qu’elle est en mesure de rivaliser avec les Goliath de ce sport.

CRÉDIT SUISSE

Malgré ce résultat inattendu et inespéré, c’est déjà le chant du cygne pour Onyx. C’était à prévoir, ça commence à chauffer pour van Rossem. Sur la liste noire de la F1, le Belge enlève ses billes à la fin de la saison avant de déclarer la faillite de Moneytron quelques mois plus tard. Devenu homme politique pour jouir de l’immunité parlementaire, van Rossem se fait remarquer de nouveau en 1993. Alors que le Roi Albert II est en train de prêter serment, il se met à hurler « Vive la République d’Europe ! Vive Julien Lahaut ! »

Mais revenons à nos Onyx. Sur la paille, l’écurie est contrainte d’ouvrir ses portes à un autre zouave, répondant au nom de Peter Monteverdi. Sur conseil de Karl Foitek, associé et co-actionnaire, ce concessionnaire suisse rachète l’équipe et engage le pilote Gregor Foitek, fils de Karl.

Un crésus qui rachète une écurie de F1 pour y placer son fils pilote… Lawrence Stroll appréciera, j’en suis certain.

CIRQUE

Monteverdi n’y connaît rien à la Formule 1. Et encore, c’est un bel euphémisme. Dès son arrivée chez Onyx, il renvoie coup sur coup les deux meilleurs éléments, Stefan Johansson et Alan Jenkins. Le Suédois est remplacé par le petit Foitek tandis que Monterverdi en personne brigue le poste de directeur technique ! La cohue de l’hiver n’aide pas l’équipe à progresser. Arrive la campagne 1990 et l’équipe n’a pas de nouvelle voiture.

Le podium d’Estoril permet à Onyx d’éviter les préqualifications. Mais au lieu d’être éliminés lors des préqualifs du vendredi, Lehto et Foitek le sont le lendemain, lors de la séance qualificative. De nets progrès, donc.

Vos yeux ne vous font pas défaut : ce célèbre casque a piloté une Onyx. Manque de bol, il était porté par Eddie Irvine.

Alors que sa maison brûle, Monteverdi regarde ailleurs. Le Suisse renomme Onyx en Monteverdi, rien que ça, et ordonne le déménagement de l’usine britannique en Suisse. Côté technique, il demande aux mécaniciens de souder les pièces cassées au lieu de les remplacer ! Pour repousser les limites du raisonnable, Monteverdi pioche dans son parc automobile personnel pour changer les éléments irréparables sur les Onyx !

On a beau dire que le ridicule ne tue pas mais quand même… Un jour, Lehto vient se plaindre pour la énième fois du comportement aléatoire de sa monoplace. Après inspection au peigne fin, les mécaniciens constatent que le différentiel, installé depuis plusieurs courses, a été monté à l’envers !

RIDEAU

Et en Hongrie, c’est le drame. Une suspension cassée, soudée, recassée juste après puis réparée au gros scotch se brise contre toute attente. Par malheur, l’incident se produit quand Foitek est en piste. Propulsé à vitesse petit v contre le mur de pneus, c’est le crash de trop pour Gregor. Le soir même, les Foitek prennent leurs francs suisses et s’en vont, laissant Monteverdi dans l’incapacité d’éponger les dettes.

C’est ainsi que se termine l’aventure Onyx. Malgré des débuts prometteurs et des dirigeants qui n’en veulent, l’écurie aura connu le même sort que ses nombreux adversaires sous-financés de l’époque. L’étoile filante van Rossem, considérée comme un cadeau du ciel à l’époque, s’est révélée comme étant un astéroïde menaçant la survie de l’espèce humaine.

Onyx avait de quoi très bien faire en catégorie reine. Pouvaient-ils concurrencer les McLaren et les Ferrari à la régulière ? Non. Mais bon, entre nous, ils étaient en mesure de viser la septième place du classement général. Une position que Haas accepterait volontiers cette saison.


Faites un tour chronométré sur la page Facebook et le compte Twitter de Formule moy1 et ne ratez rien des prochaines publications !

[:en]

Frankly, my ten fingers aren’t enough to count all of the former Formula 3000 teams that got their ass kicked in Formula 1. However, amongst this pile of failure, the Onyx team stands out thanks to its disturbing resemblance with the current Haas structure.

Haas is in the spotlight this year. Not because of its brilliant results – Romain Grosjean drives for them – but because of its livery. A beautiful black and gold dress, carrying the colors of its new sponsor: Rich Energy. You don’t know this energy drink company? Good, me neither. CEO William Storey strongly trumpets that his brand sells cans all around the globe. But it’s impossible to find his product in your local Tesco. It makes you wonder if the cans really exist and how Rich Energy found the money to put its name on both Haases!

And this scenario, well, we’ve already experienced it in Formula 1. Same team with meh results, same shady sponsor, same guru-haired mogul… There are signs that never lie. 

YO-HEAVE-HONYX

Like most F1 teams, it all starts with a dream. This time, it involves Mike Earle and his friend Greg Field. Together, they establish Onyx Race Engineering in the late 1970s and enter the 1979 European Formula 2 championship. But because they lack money, experience and especially time, the ship sinks during its first year racing with the semi-big guns.

After this painful first time, Onyx takes a step forward and aims for a Formula 1 debut. In 1982, both Earle and Field urges March to use a third car in Grand Prix racing, entered by the LBT Team March with Emilio de Villota behind the wheel. But once again, it falls flat on its face. In five appearances, de Villota DNQd five times! Worse, he drove 30 seconds slower than the poleman in Monaco and blew up any other F1 opportunities.

It ain’t easy being in F1.

This newest fiasco shuts everyone down. Back in F2 then F3000, Onyx finally grabs some trophies thanks to the talented Stefano Modena. And six years later, Earle feels that the time is right. Onyx is en route to Formula 1… again.

But to finish first, first you need money. After all, it’s the sinews of war. So, when their new driver Bertrand Gachot is talking about a Moneytron deal, everyone listens very carefully…

JEAN-PIERRE

Let’s go back a few years. Jean-Pierre van Rossem is released from jail and swears that he won’t go back. This specialist in economics, econometrics and skulduggery wants to be rich. To do so, he creates Moneytron, a software which is supposed to predict the fluctuations of the market, with a probability of 9 out of 12!

Of course, it’s all smoke and mirrors. While collecting a 5% commission, van Rossem pays his oldest clients back with the money of the new ones. A basic pyramid scheme.

The worst part is that it works! The Belgian weighs nearly $400 million and is now in a « must buy everything » state of mind. But mostly Ferraris and Medellín cartel’s finest. So, van Rossem gets pretty excited when given the opportunity to buy advertising space on the Onyx cars in early 1989.

Fun fact: Van Rossem used to drink gallons of Fanta every day.

ADVENTURE TIME

With money in the bank, Earle recruits and he recruits well. He gets acquainted with Alan Jenkins, John Barnard’s former right-hand at Mclaren, and offers him a job as technical director. Jenkins accepts and takes his new role very seriously. In addition to designing the newest Onyx, he insists to draw himself the toilet door handles of the factory!

The Brits face a tremendous challenge this year. 20 teams and 39 drivers are enlisted in the 1989 F1 World Championship. Never before has the sport been so attractive. So in order to reduce the density of the grid, the FIA establishes a prequalifying session. The new teams can’t escape it and every race weekend, nine drivers are systematically sent home before the start of FP1! It’s so cruel it’s brilliant.

You understood that Onyx is part of the new kids on the block, meaning that the drivers Bertrand Gachot and Stefan Johansson must go through the prequalifying session. Since Onyx didn’t do any testing before the first race of the season, the team gets knocked down a bunch of times.

TOUGH LUCK MATE

Whithin a couple of months, van Rossem reconsiders his commitment in Formula 1 due to Onyx constant mediocrity. But instead of giving up like many moguls before him, he choses to be the majority shareholder of the team.

In the paddock, the look of the Belgian businessman raises a few eyebrows: long and greasy hair, long and greasy beard, Ray-Ban’s yellowish Aviator on the nose and racing boots on the feet! Van Rossem looks like a shady guru rather than a respectable team owner…

On the driver side, Gachot keeps struggling and Johansson bitterly tastes his first races. After two retirements in Mexico and Montreal, the Onyx driver briefly shines in Phoenix. The Swede climbs up to seventh place, suffers from a puncture, leaves the pits twelfth, gains five positions… then retires because of a broken suspension.

When it rains, it does pour.

Montreal: Johansson gets DSQd after leaving the pitlane with a wheel gun still attached to one of his tyre!

Eventually, the team also tastes success. In France, Gachot gets out of prequali for the first time and even leads his team-mate on the grid! During the race, a battery issue paralyzes the Belgian, while Johansson snatches fifth place under the chequered flag. Onyx scores its first points in Formula 1!

More importantly, the team is now sitting thirteenth in the Constructors Championship and could avoid attending prequalifying for the rest of the season.

STUTTGART SLIP-UP

During the time it was effective in F1, participants in prequali changed twice, meaning that teams sitting fourteenth and beyond in the standings were obliged to attend prequalifying during the second half of the season.

Unfortunately for Onyx, it all goes wrong. On the final race before the mid-season change, in Silverstone, both Minardis finish inexplicably in the points. The Italian team jumps Onyx in the standings. And as a result, Onyx is relegated to 14th place and still have to attend prequalifying until the end of the season!

In the meantime, Earle and van Rossem make a detour through Stuttgart. The two men have an appointment with Porsche, willing to supply a F1 team with an engine. Despite a shirt full of mayo stains (I kid you not), van Rossem gets the green light. Porsche will provide V12 engines to Onyx in 1991 under one condition: the information must remain confidential.

The next day, Earle receives a surprise phone call from Pierre van Vliet, Gachot’s manager.

Hey, congrats on the Porsche deal! he said.

How d’you know? asked Earle.

Van Rossem was talking about it on television yesterday.

BELGIAN FIRE

It was bound to happen, the deal’s off because van Rossem can’t keep his mouth shut. However, one could think that the summer break would calm him down. Boy you’re wrong. Following the phone call from Stuttgart stating « there ist nein deal anymhöre », the Moneytron boss did set fire to one of his Porsche, allegedly!

After the break, van Rossem is also on fire himself. The Belgian is at home, in Spa-Francorchamps. He organises a press conference just to fire shots at two of his best mates: Jean-Marie Balestre and Bernie Ecclestone. By denial, he calls one a former Nazi sympathizer and the other a mafioso… You’ll be the judge of who’s who.

After drinking yet another Fanta and burning down yet another Porsche, van Rossem pulls the .44 Magnum out for Balestre and Ecclestone.

Years before any concept of « bad buzz », van Rossem’s comments leave the paddock unimpressed. Ecclestone immediately summons him in his office and bans him from attending any F1 race in the future. Earle and Field hold their heads in disbelief. Why oh why did they leave the keys to their baby to such a character…

As a revenge, they use a blunder from van Rossem’s protégé Bertrand Gachot to fire him before the end of the season. In private, the driver complained about the lack of track time and the better treatment Johansson was receiving. A strictly private statement that ends up in an official press release, oddly enough… Later, Gachot explains that his words were greatly exaggerated and were not supposed to be made public, but Onyx doesn’t care at all.

ESTORIC RESULT

Then comes the Portuguese Grand Prix. Gachot’s seat is now occupied by rookie JJ Lehto. In Estoril, Onyx strategists are hit by a stroke, a stroke of genius. During the race, Johansson’s car will not stop for fuel nor for fresh rubber, although it’s the ideal strategy. The mechanics fit the car with the hardest tyre you could ever imagine, fill the tank to the brim and alea jacta est.

A suicidal bet, certainly, but it pays off! After ten laps, Johansson is eighth. The Swede gains another couple of positions until Nigel Mansell makes his infamous pitstop, followed by a nervous breakdown. Johansson finds himself running third but the last laps are very painful. His tires are so worn out that the rim is showing and he barely makes it to the finish line because he just runs out of fuel!

Stefan Johansson snatches the last spot on the podium racing with a car that’s three seconds off the pace! This is one of the greatest achievements in Formula 1. And the Onyx garage erupts. Ten years after its foundation, the British team has just shown to everyone else that it can interfere in the F1 Goliaths eternal battle.

CRÉDIT SUISSE

Sadly, this unexpected result will not lead to others. It’s already the swan song for Onyx. As expected, van Rossem is on the run. Blacklisted by Ecclestone, the Belgian ditches Onyx at the end of the season before declaring Moneytron bankrupt a couple of months later. By 1993, van Rossem would become a politician in order to get immunity. He gains attention once again when he shouts « Long live the Republic of Europe ! Long live Julien Lahaut ! » in the Parliament while King Albert II is sworn in!

But let’s go back to our Onyx, shall we. After van Rossem’s departure, the team desperately needs cash and is forced to open its doors to another cuckoo, Peter Monteverdi. This rich Swiss car dealer becomes the majority shareholder of the team and hires Gregor Foitek as the first driver. Foitek is none other than the son of Monteverdi’s partner and co-shareholder, Karl Foitek.

A very rich man buying a team to place his son as a driver… Does that ring a bell?

CIRCUS

Monteverdi doesn’t know anything about Formula 1. And that’s an understatement. As soon as he arrives, he fires two of Onyx best elements: Stefan Johansson and Alan Jenkins. The Swede is replaced by the lil’ Foitek while Monterverdi himself takes control of the technical department! This great mess doesn’t help the team to progress during the winter break. As a matter of fact, Onyx is forced to use its old chassis at the beggining of the 1990 season!

Johansson’s podium means that Onyx will not face prequalifying this year. But instead of being eliminated on Friday, Lehto and Foitek are eliminated the next day, during the qualifying session. Solid progress then.

You’re not mistaken, this famous helmet drove an Onyx. It was worn by Eddie Irvine though.

His house might be burning, Monteverdi would rather look elsewhere. The Swiss renames Onyx as Monteverdi and orders the relocation of the factory to Switzerland. On the technical side, he asks the mechanics to weld the broken parts back together instead of replacing them! To push the boundaries of the wtf-ery, Monteverdi digs through his personal car collection to find elements that may suit to the Onyx!

Ridicule doesn’t kill anyone, I know, but still… One day, Lehto complains for the umpteenth time about the random behavior of his car. After close inspection, the mechanics notice that his new differential was installed the wrong way!

TIME TO LEAVE

And in Hungary, all hell breaks loose. Against all odds, a broken suspension, repaired on three different occasions with duct tape, breaks once again. Unfortunately, it occurs when Foitek is racing. He is sent at very low speed against the tire barrier. That’s one too many crashes for Gregor. The Foitek family take their Swiss francs and leave immediately. Alone, Monteverdi can’t deal with the enormous debts.

And that’s how the Onyx adventure ends. Despite a promising debut and a large will to win, the team had the same fate as many of its underfunded opponents. The shooting star van Rossem, first considered as a gift from the sky, turned out to be an asteroid threatening the survival of the human species.

Onyx had the potential to do very well in F1. Let’s face it, they couldn’t compete with the Mclarens and the Ferraris, but they could easily aim for seventh place in the championship. A position Haas would kill for, that’s for sure.


Clock the fastest lap on Formule moy1 Facebook page and Twitter account! You won’t miss new articles when they (eventually) drop!

[:]

Leave a Comment

Comments

No comments yet. Why don’t you start the discussion?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *