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Bonne année, bonne santé ! Formule moy1 is back. Pour fêter la nouvelle décennie, revenons ensemble sur les cérémonies de remise des prix les plus étranges de l’histoire de la Formule 1. Quand la joie du podium vire au cauchemar…
Le podium. C’est un lieu sacré du sport automobile pour les pilotes qui se congratulent (ou se font la gueule) avant de s’arroser de champagne valant un SMIC. Rien de bien fou, je sais. Or, Formule moy1 est parvenu à dénicher quelques pépites. Que dites-vous d’un top 6 des podiums les plus WTF de la F1 ?
JOYEUX NON ANNIVERSAIRE
Tous les organisateurs de course disposent du .mp3 des hymnes des pilotes et des écuries de la grille. On ne sait jamais, il est toujours utile d’avoir le Mazurek Dąbrowskiego sous le coude si Robert Kubica venait à l’emporter (après l’abandon de tous ses concurrents, cela va de soi).
Mais il y a quelques années à peine, l’organisation était légèrement moins professionnelle. Ainsi, quand Alan Jones franchit la ligne le premier sur l’Österreichring en 1977, les organisateurs sont bien embêtés. Ils n’ont pas prévu de jouer l’hymne australien, et on les comprend. La Shadow de Jones n’était pas vraiment ce qu’on appelle un foudre de guerre.
Que faire dans ce genre de situation ? Un conseil : ne pas faire comme les organisateurs du GP d’Autriche, qui ont envoyé un trompettiste interpréter maladroitement « Joyeux Anniversaire » ! Et c’était loin d’être son anniversaire.
SEUL AU MONDE
Avant d’être une destination appréciée des pilotes, le Grand Prix du Japon jouait le rôle d’extraterrestre dans le calendrier F1. À la fin des années 1970, il n’y avait aucune course en Océanie, encore moins en Asie. La venue du Japon en 1976 en tant que clôture de la saison obligeait donc les écuries à faire un long voyage (comprenez dépenser beaucoup d’argent) pour une course qui pouvait être sans enjeu au championnat.
Fort heureusement, le championnat s’est joué près du Mont Fuji en 1976. Mais manque de bol, Niki Lauda est déjà titré lorsque se tient l’édition 1977. De ce fait, plusieurs déclarent forfait pour éviter de payer le billet d’avion : Renault, Hesketh, Copersucar… et même le fraîchement couronné Lauda !
James Hunt, l’un des plus féroces rivaux du pilote Ferrari, gagne la course, son dernier succès en F1. Carlos Reutemann se classe deuxième devant Patrick Depailler. Mais au moment de se présenter sur le podium pour féliciter ses deux adversaires, le Français s’aperçoit qu’il est tout seul ! Hunt et Reutemann n’ont pas attendu de recevoir leur trophée pour filer à l’anglaise et embarquer dans le premier avion pour l’Europe !
Depailler, troisième, est donc le seul à sabrer le champagne sur le podium. Du jamais vu ! Pour ne rien arranger, un représentant de Magneti Marelli drôlement coiffé a pitié de lui et se joint aux festivités dans un bel esprit Coubertin.
OCEAN’S 1982
L’un des (nombreux) rêves mouillés de Bernie Ecclestone se réalise au début des années 1980. Le chef de file de la FOCA parvient à organiser trois Grands Prix de F1 sur le sol américain ! J’ai nommé Long Beach, Détroit et Las Vegas. Il faut s’y attendre, le circuit du Nevada situé sur le parking du casino Caesars Palace est tout simplement infâme. En revanche, les organisateurs ont le show dans le sang et parviennent à compenser la pauvreté du spectacle en piste.
Prenons en exemple la cérémonie du podium du Grand Prix de 1982, en clôture du championnat. Arrivé cinquième, Keke Rosberg est sacré champion du monde. Il est donc logiquement invité à rejoindre les trois premiers sur un podium… particulier. En réalité, les types sont à l’arrière d’un pick-up (!) et reçoivent leur trophée en forme de casque de légionnaire romain (oui oui) des mains de Diana Ross.
Et la diva du disco en profite également pour sabrer le champagne en compagnie des pilotes ! Est-ce donc ça, le rêve américain ?
GARRAFA DO BRASIL
Comme raconté par votre humble serviteur, il est de coutume de sabrer le champagne sur le podium depuis la victoire de Dan Gurney aux 24 Heures du Mans. Et sur le circuit carioca de Jacarepagua, premier rendez-vous de la saison 1986, le champagne mérite d’être sabré. Nelson Piquet et Ayrton Senna font le doublé à domicile, une première depuis onze ans. Le public exulte, les organisateurs balancent plus de deux minutes d’hymne brésilien (j’ai chronométré).
Mais au moment de célébrer, catastrophe. Les bouchons ne partent pas ! Alors que les spectateurs s’attendent à voir le précieux liquide couler à flot, ils assistent à une triste scène : Senna met un temps fou pour faire sauter le liège, non sans l’aide des officiels du circuit. Piquet et Laffite parviennent à se débrouiller seuls mais ce n’est pas franchement glorieux non plus.
GRAND PRIX DE LA HONTE
On en a parlé en profondeur dans cet article mais il faut bien entretenir le devoir de mémoire.
Pour faire bref, Tiago Monteiro, qualifié dix-septième lors du Grand Prix des États-Unis 2005, réalise l’impossible en course. Lorsque les feux s’éteignent sur le circuit d’Indianapolis, il parvient à dépasser quatorze pilotes, dont le poleman Jarno Trulli ! Le fait que ceux-ci soient chaussés de pneus Michelin et aient abandonné dans le tour de formation n’est qu’anecdotique après tout.
Arrivé troisième sur les six pilotes ayant pris le départ, Monteiro exulte dans une ambiance d’enterrement. Un décalage émotif qui met tout le monde mal à l’aise encore aujourd’hui.
Des images terribles.
MAD MAX
Les derniers tours du Grand Prix du Mexique 2016 sont sous haute tension. Max Verstappen s’accroche à la troisième place mais derrière lui, Sebastian Vettel revient comme une fusée. N’importe quel autre pilote aurait vite compris que la messe était dite, oui mais Verstappen n’est pas n’importe qui.
Le Batave empêche Vettel de passer devant… en coupant la piste. Une technique terriblement efficace (surtout dans F1 2004 sorti sur Playstation 2, je recommande) mais terriblement illégale. Les ingénieurs Red Bull indiquent donc à Max qu’il va falloir « rendre » la position mais le Néerlandais passe sous un tunnel au même moment.
Toujours bloqué derrière, Vettel explose à la radio. Petit florilège :
« Bouge, bouge, putain ! Quel gros con. Je suis le seul à voir ça ? Il est en train de me ralentir alors que Ricciardo est derrière moi. Bordel. Il doit me donner la position ! Un point c’est tout. »
Bien mal lui en a pris, l’ingénieur de Vettel ose répondre et invoque le directeur de course Charlie Whiting. De quoi faire vriller complètement le quadruple champion du monde. Ce dernier part dans une envolée lyrique d’un pur style tonymontanesque :
« Ouais, tu sais quoi ? J’ai un message pour Charlie : Va te faire foutre ! »
Lorsque le drapeau à damiers s’abaisse, Verstappen est troisième, Vettel quatrième et Ricciardo cinquième. Mais bien mal acquis ne profite jamais. Tout juste avant la cérémonie du podium, un officiel de la FIA vient chercher Verstappen… pour lui indiquer la sortie ! Au même moment, Vettel déboule et reçoit le trophée aux côtés d’Hamilton et de Rosberg.
Le sketch ne se termine pas ici puisque quelques heures plus tard, l’Allemand doit rendre sa coupe ! Il écope d’une pénalité de lavage buccal au savon, ce qui permet à Ricciardo d’être classé troisième sans avoir effectué le moindre dépassement en piste.
Ne change jamais, ô Formule 1…
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We’re taking a look at the strangest podium ceremonies in the history of Formula 1! When the dream of finishing first turns into a nightmare…
The podium. It’s a sacred moment where drivers celebrate, or fight, before showering with minimum wage-priced champagne. Formule moy1 cooked up 6 WTF moments that happened on an F1 podium!
VERY MERRY UNBIRTHDAY
Race organisers possess the .mp3 file of the anthem of all drivers and all teams on the grid. You never know, having the Mazurek Dąbrowskiego might be useful if Robert Kubica went on to win a race once more (only if the other 19 drivers had to retire, of course).
But a couple of years ago, the organisation was way less professionnal. So, when Alan Jones crossed the finish line in first position on the Österreichring in 1977, organisers were quite upset. They didn’t plan to play the Australian anthem, especially because Jones was driving a poor car at that time.
What to do in this case then? One piece of advice: don’t do what the Austrian GP organisers did that day. They sent a clumsy trumpeter play « Happy Birthday »! And no, it wasn’t Jones’ birthday.
CAST AWAY
Before being a popular destination amongst the drivers, the Japanese Grand Prix was an alien in the F1 calendar. At the end of the 1970s, they weren’t any races held in Oceania nor in Asia. The addition of Japan in 1976 as the season finale forced the teams to go on a long trip, more important, to go on a very expensive one. A the race that could also be stakeless if the championship was decided earlier in the season!
Fortunately, James Hunt was crowned champion next to Mount Fuji in 1976. However, Niki Lauda had already got the world title in the bag for the 1977 event. Many forfeited as a consequence: Renault, Hesketh, Copersucar didn’t bother to show up… even Lauda!
His most ferocious opponent, James Hunt, won the race. It was his last success in F1. Carlos Reutemann finished second, in front of Patrick Depailler. But on the podium, where he expected to congratulate the first two drivers, Depailler realised that he was all alone! Hunt and Reutemann couldn’t wait to receive their trophy… literally. As soon as they crossed the line, they left the track and took the first plane heading to Europe!
So, the French driver was the only one spraying the champagne. Something never seen before! To make things worse, a guy working for Magneti Marelli wearing a strange cap took pity on him and joined him on the podium.
OCEAN’S 1982
One of the (numerous) wet dreams of Bernie Ecclestone came to life at the beginning of the 1980s. The FOCA leader got himself a deal with three different venues in the United States: Long Beach, Detroit and Las Vegas. But, as it had to be expected, the Nevada racetrack, located within the Caesars Palace parking lot, was ghastly. However, organisers had « show biz » written all over their DNA and successfully compensate for the dreadful spectacle on track.
Let’s take the 1982 GP podium ceremony for example. Fifth-placed Keke Rosberg clinched the world title. He was logically invited to join the top three drivers on a quite odd podium. The drivers climbed at the rear of a pick-up truck (!) and received their legionnaire helmet-shaped trophy (I kid you not) from the hands of Diana Ross herself, here’s a picture to prove it.
And the disco diva sprayed the champagne alongside the drivers too! Is that what they call the American dream?
GARRAFA MALDITA
As I’ve told you before, it has been customary to spray a whole lot of champagne on the podium ever since the 1967 Le Mans 24. And in Jacarepagua, during the 1986 season opening, champagne deserved to be sprayed. Nelson Piquet and Ayrton Senna finished one-two on home soil. The crowd roared its approval, the organisers threw in a solid two minutes of pure Brazilian anthem.
But disaster struck when it was time to celebrate. The corks refused to pop out! Senna struggled for a minute in order to spray the precious liquid, as he needed the help of several officials. Piquet and third-placed Laffite took less time to do so but there was really nothing to be proud of.
UNITED SHAME GRAND PRIX
Once again, it’s nothing new if you’ve been a long-time reader of Formule moy1. But it’s our duty to keep the memory alive.
To be short, Tiago Monteiro only qualified 17th on the grid for the 2005 USGP. Yet, he achieved the impossible on race day. When the red lights went out, the Portuguese driver overtook fourteen drivers, including polesitter Jarno Trulli! The fact that those fourteen fellas were equipped with Michelin tyres and had to retire in the formation lap is anecdotal.
Monteiro took the chequered flag in third position, as only six drivers started the race. On the podium, he celebrated like it was his last day on earth. Honestly it’s kind of cringe.
Horrifying scenes.
MAD MAX
Thrilling last laps during the 2016 Mexican GP. Max Verstappen, third, was on the ragged edge. Behind him, Sebastian Vettel tried his best to get past him. Any other driver would’ve yield facing the four-time world champion. But the Flying Dutchman isn’t like any other driver.
Verstappen defended his position… by cutting the track. A very efficient technique (especially in the videogame F1 2004 for the PS2, I strongly recommand you give it a go) but also a very illegal one. The Red Bull engineers told Max he had to give up the position, however the driver went under a tunnel at the very same moment.
Still behind, Vettel exploded in anger in his radio:
« Move! Move for fuck’s sake! He’s a bastard, that’s what he is. I mean, am I the only one or are you seeing what I’m seeing? He’s just backing me off into Ricciardo. Fuck me. He has to give me the position, end of the story. »
It was a mistake, Vettel’s engineer talked back. He brought up Charlie Whiting on the table, the former F1 race director. Vettel was really unimpressed, as he had to say that next. It may be funnier if you read this with the voice of Tony Montana.
« Yeah? You know what? Here’s a message for Charlie: Fuck off! Honestly. Fuck off. »
At the end of the race, Verstappen was third, Vettel fourth and Ricciardo fifth. But ill-gotten gains are always short-lived. In the cool down room, before the podium ceremony started, Verstappen was escorted out by the FIA marshalls! The Dutchman got himself a penalty as Vettel walked his way into the podium, alongside Hamilton and Rosberg.
And the joke wasn’t over yet. This race was truly a gift that kept on giving because later, the Ferrari driver is also penalised for his antics! It meant that Ricciardo ended up in third position despite not making one single overtake on track! Never change, Formula 1…
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