Fermez les yeux et pensez à Alain Prost, Ayrton Senna, Jackie Stewart. Dans votre subconscient, le casque de ces pilotes de légende vous apparaît immédiatement tant ils sont connus et reconnus par tous. Et cela me révolte. Car en qualité de fan de F1, si vous connaissez le casque de Michael Schumacher, vous devez aussi connaître celui de Enrico Bertaggia nom d’une pipe.
Bon, Prost est un très mauvais exemple vu la complexité du sien mais ce n’est pas le sujet. Il est temps de rendre un petit hommage à ces heaumes de l’ombre.
ANNÉES 80
Andrea de Cesaris
On commence avec un monument de la Formule moyenne : André de Cesaris. Le pilote au pied lourd arborait un casque aux couleurs de son drapeau, à savoir l’Italie (si ce n’était pas déjà si évident). Celui-ci est légèrement stylisé, étant incliné et positionné à l’arrière du casque, pour plus d’aérodynamisme bien entendu.
Piercarlo Ghinzani
Puisque nous sommes de l’autre côté des Alpes, et bien restons-y avec le casque de Piercarlo Ghinzani. Il a passé toute la décennie 80 à conduire essentiellement des Osella, son sens du sacrifice est donc très fort. Le casque est immédiatement reconnaissable : un fond bleu nuit, penchant même sur le noir, enveloppé par une grosse bande rouge qui me fait d’ailleurs un peu penser aux casques de Jochen Mass ou Derek Warwick. N’hésitez pas à me signaler en commentaires s’il vous fait penser à autre chose.
Johnny Dumfries
Représentant écossais perdu entre Jackie Stewart et David Coulthard, Dumfries a eu le privilège de se faire étaler par Ayrton Senna chez Lotus en 1986 : 3 points contre 55. Son casque est aux couleurs de l’Ecosse bien entendu, avec la Croix de Saint-André sur le menton accompagnée de deux bandes dorées pour faire plaisir au sponsor John Player Special. Si vous voulez mon avis, je trouve que DC porte mieux la croix…
Jacques Villeneuve
Un bug dans la matrice ? Pas du tout. Il y a eu deux Jacques Villeneuve en Formule 1 ! Le deuxième, le plus connu, commente aujourd’hui les courses sur Canal. L’autre, c’est son oncle ! Jacques Senior, appelons-le comme ça, a tenté trois fois sa chance en F1 au début des années 80 et a échoué trois fois. Son casque n’était pas très folichon si on le compare à ceux de Gilles et Jacques².
ANNÉES 90
Pierluigi Martini
Avant que la FIA ne sévisse il y a peu suite au bordel monstre causé par Sebastian V., on ne changeait pas de casque comme de chemise en F1. Sauf rares exceptions. Ça tombe bien, Martini en est une. L’Italien débute en 1985 avec un casque rouge et blanc mais lorsqu’il revient dans la catégorie reine trois ans plus tard, son casque a changé. Celui-ci est maintenant d’un blanc impeccable, accompagné de petites bandes rouges ou vertes selon les saisons et surplombé d’un grand cercle jaune. Et je peux vous garantir que sur les Minardi de l’époque, c’était diaboliquement beau.
Taki Inoue
Le meilleur pilote japonais de l’histoire avait un casque très simple. Celui-ci était bleu nuit avec deux bandes blanches : une au-dessus de la visière et l’autre en dessous. Le tout étant blindé de sponsors car après tout c’est bien grâce à eux que Taki ait pu goûter aux joies des dernières places en F1.
Luca Badoer
On aurait pu se souvenir de l’Italien pour la course de sa vie au Nurburgring en 1999 ou alors pour son casque aux couleurs et formes plutôt atypiques en Formule 1. Le forfait de Felipe Massa et le cadeau empoisonné nommé F60 en auront décidé autrement…
Ricardo Rosset
Représentant du Brésil et de la non-qualification, Rosset a un casque simple comme bonjour. Fond blanc et quatre bandes au milieu, aux couleurs du Brésil. Elles s’écrasent contre la visière, épousant ainsi ses formes et y laissant apparaître un “S” stylisé. Selon une obscure légende, ce S signifie soit Senna, soit Superlent. A vous de décider.
AN 2000
Enrique Bernoldi
Les pilotes de “l’académie” Red Bull, ce sont vraiment des pointures : Sebastian Vettel, Max Verstappen, Enrique Bernoldi… Attendez une seconde….
Oui, le tout premier pilote Red Bull à accéder à la F1 était tout pourri ! Bernoldi a passé l’intégralité de sa carrière chez Arrows, entre 2001 et 2002. Je ne vais pas m’amuser à détailler son casque en revanche… Mais les experts que vous êtes, lecteurs, auront constaté que sa bande rouge ressemble grave à celle de Ghinzani tout de même.
Gaston Mazzacane
Gastonito aurait pu avoir un casque insipide, avec un haut bleu nuit formant une larme à la Nelson Piquet et une forme géométrique rouge sur les côtés. Mais vous oubliez un important détail !!! On trouve incrustés des flammes de l’enfer et des éclairs jetés par Zeus en personne. Comme vous le savez, les plus grands philosophes s’accordent à dire que coller des stickers flammes sur votre véhicule vous fait gagner jusqu’à 60 chevaux supplémentaires. Sur un casque, cela se chiffre à trois dixièmes au tour. D’après vous, pourquoi Alonso a deux éclairs sur le sien ??
Giorgio Pantano
Pantano est un avant-gardiste. En 2004 déjà, il décorait son casque tout jaune de minuscules fioritures qu’on n’arrive même pas à distinguer depuis notre télé. Cette obscure pratique est aujourd’hui, et à mon grand regret, devenue la norme en sport automobile. Merci Giorgio.
Zsolt Baumgartner
Zsolt est le lointain cousin de Felix Baumgartner, le mec ayant sauté depuis la Lune ou quelque chose comme ça. Concernant son casque, vous prenez celui de Bourdais, vous décalez la bande jaune du bas, flanquez-y un drapeau hongrois (car c’est votre nationalité) et boum, l’affaire est dans le sac.
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Niveau famille Dumfries est un cousin lointain du prince Charles. Sinon pour le fun, les casques des pilotes de moto sont souvent géniaux.